mercredi 27 février 2008

Recherche marketing en ligne : beaucoup d'avantages mais des inconvénients parfois rédhibitoires...

Salut, c'est encore moi !

Le sujet du jour est la recherche marketing. Autant dire que c'est un sujet important pour toutes les entreprises qui veulent bien comprendre les consommateurs. Non seulement la recherche peut leur permettre d'avoir un feedback sur les actions menées (avec des critères aussi variés que l'image, le succès d'une campagne publicitaire ou les différences perçues par rapport à la concurrence) mais aussi un oeil critique extérieur sur les actions à venir.

Grâce à l'Internet, de nouvelles formes d'enquêtes sont apparues, beaucoup moins coûteuses comme nous l'avons lu mais aussi qui apportent en général moins de résultats. Parmi celles-ci, j'ai décidé de m'attarder un peu plus sur les enquêtes en ligne qui ont certes de gros points forts mais aussi des points faibles parfois critiques au niveau de leur crédibilité.

Aujourd'hui, tout le monde a déjà reçu une invitation à remplir un sondage en ligne. Que ce soit par le biais de l'université qui relaie un sondage d'un de ses étudiants qui prépare son essai ou des entreprises privées qui se sont multipliées ces dernières années. Il s'agit souvent d'ailleurs de grands organismes de sondage comme IPSOS en France qui ont créé une branche pour mener des enquêtes en ligne. Il faut dire que le système a de nombreux avantages, notamment pour les études quantitatives : pas besoin de personnes embauchées pour faire remplir les questionnaires dans la rue ou par téléphone (très dispendieux et souvent dérangeant pour le consommateur qui est interpellé dans sa vie quotidienne), délai de réponse beaucoup plus rapide, données directement disponibles au format numérique et donc presque directement exploitables sans avoir à payer des personnes pour rentrer les données dans les ordinateurs etc...
Cependant, certains points faibles me semblent surpasser ces points forts ou tout du moins remettre en cause la crédibilité de ces études. En effet, le chercheur n'a pas la possibilité de vérifier que la personne qui remplit le questionnaire est la personne qu'elle prétend être. Ainsi, un adolescent peut très bien se faire passer pour son père ce qui n'est pas possible dans le cadre d'un face à face (être rémunéré 1$ pour remplir un questionnaire intéressera plus l'adolescent qu'un adulte trop occupé). De plus, le répondant peut répondre très rapidement sans vraiment prêter attention aux questions. Que vont conclure les chercheurs ? Difficile de le dire étant donné que la qualité des échantillons est quasi-invérifiable. La solution passe éventuellement par la création de panels crédibles à long terme. En tout cas, on peut néanmoins être amené à dire que la qualité des études est loin d'être optimale, et ne s'améliorera que si un système de vérification ou de contrôle fait son apparition.

Enfin, en ce qui concerne les entretiens qualitatifs réalisés par l'intermédiaire de l'Internet, le principal avantage réside dans le fait que les personnes interviewées n'ont pas besoin de se déplacer. Ainsi, rien de plus facile aujourd'hui de réunir en même temps des spécialistes qui sont parfois aux quatre coins du monde. Cependant, il faut s'assurer que les connexions internet sont bonnes pour éviter les désagréments liés à la distance (j'ai déjà eu à passer des entretiens téléphoniques ou par webcam depuis la Chine et ce n'était pas très joyeux...) et réussir dans le cas de focus-groupes à garder une dynamique mise à mal par l'écran d'ordinateur qui créé comme un filtre, un obstacle à la discussion.

Et vous, qu'en pensez-vous ?

A très vite !
Ludo